La Ligue des Etablissements Confessionnels Islamiques et Medersas en Côte d’Ivoire (LECIM) suspend, jusqu’à nouvel ordre, ses activités au sein de la Plateforme des structures islamiques d’éducation. Ses responsables l’ont fait savoir ce mercredi 5 janvier 2022, en conférence de presse, au siège de l’institution située à Abobo PK-18.
La Ligue des établissements confessionnels islamiques et medersas en Côte d’Ivoire (Lecim) n’est pas satisfaite de ses relations avec les structures sœurs au sein de la Plateforme des structures islamiques d’éducation. Une faîtière mise en place en 2014 dans le but de mutualiser les efforts pour la réussite du processus d’intégration des établissements confessionnels dans le système éducatif engagé par le gouvernement. Pour l’instant, la Lecim décide de dissocier sa voix de celle de la plateforme.
« Nous, organisation Lecim, mettons un terme à notre participation aux activités de la plateforme et par voie de conséquence, ne nous reconnaissons plus dans les actes posés par cette structure jusqu’à nouvel ordre. Nous informons toutes les structures éducatives du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et nos partenaires que la Direction générale de l’Enseignement Islamique (DGEI) de la Lecim reste l’instant l’unique interlocuteur entre la Lecim et les autorités », a déclaré le président l’organisation, Sangaré Ibrahim, avant d’émettre une requête du ministère en charge de l’éducation nationale : « Nous demandons à madame la ministre la mise en place effective des différents organes de la CNAECI, conformément à son arrêté de création afin de la rendre plus dynamique ». Cette décision fait suite, selon elle (Lecim), à des démarches qui n’ont pas porté fruit.
« Nous avons adressé des invitations au président de l’OEECI (ndlr Organisation des établissements d’enseignement islamique) et au directeur national des écoles Iqra pour une assise entre les trois responsables. La rencontre n’a pu se tenir. Un courrier de suspension de la Lecim aux activités de la Psie a été adressé à la CNAESIE avec ampliation aux différents partenaires. Ces démarches n’ont malheureusement pas abouti aux résultats escomptés », a dénoncé Kangouté Ayouba, directeur général de l’enseignement islamique de la Lecim.
La Lecim n’est pas irréversiblement fermée à un retour dans la plateforme. Mais selon elle, il y a un préalable : La discussion autour de certains points qui régissent le fonctionnement de la Plateforme des Structures Islamiques d’Éducation.
Yacoub Koné