Je suis veuve depuis maintenant 2 ans. A l’époque, mon mari et moi formions un couple presque parfait avec notre fils qui était fortement attaché à l’Islam. Notre enfant était inscrit à la fois dans un établissement confessionnel et un centre coranique. Il était un inconditionnel du noble Coran, ses journées étaient partagées entre prières et lecture coranique. Cependant, le décès de mon époux est venu comme un ouragan dans notre vie. Cela a été un véritable choc qui s’est fait sentir tant sur le plan physique que moral. Nous avons passés mon fils et moi 6 mois dans un hôpital psychiatrique. J’ai dû être libérée peu de temps avant lui. Les médecins ont jugé que mon problème était moins grave. A sa sortie d’hôpital, mon fils était méconnaissable, il a développé une addiction pour la musique et a subitement perdu le goût pour le Coran. Les chansons mondaines étaient devenues une sorte de thérapie pour lui. Ses heures d’apprentissage du Coran ont été remplacées par des moments d’écoutes. Son téléphone et ses écouteurs sont devenus ses compagnons de tous les jours. Il ne fréquente plus les écoles confessionnelles. Il a arrêté de suivre les cours dans les centres de mémorisation. Je suis pratiquement impuissante face à cette situation qui dure, aidez-moi. Dois-je l’éloigner de la famille loin de la ville ? Peut-être le punir ou le laisser continuer sur la voie qui s’impose….malgré lui ?
Présentation : Cheick Traoré
Consultant : Imam Sanogo Zanga Oumar