Abidjan, le 15 avril 2022- Dans le Projet de société « Une Côte d’Ivoire solidaire » adossé à l’ambitieux programme « Vision 2030 » du Président de la République, Alassane Ouattara, personne ne restera en marge. Aux jeunes, le gouvernement entend donner un emploi durable et un avenir clair. C’est pourquoi, afin d’accroître le volume d’emplois créés ou d’améliorer l’employabilité des jeunes, Le Président de la République, Alassane Ouattara, s’est engagé, au titre de la deuxième priorité pour l’année 2022, à mettre un accent sur l’emploi des jeunes et des femmes. A ce titre, il a annoncé au niveau de l’enseignement technique et professionnel la mise en œuvre de « L’école de la deuxième chance » afin de reconvertir certains diplômés sans emploi, d’accompagner les jeunes sans diplôme ou qualification dans des métiers à visée d’insertion rapide, ainsi que dans leurs projets d’insertion professionnelle et sociale.
Pour mettre en forme « L’école de la deuxième chance » qui vient redonner de l’espoir à ces milliers de jeunes qui sont sortis trop tôt du système scolaire, le gouvernement est déjà à la tâche. Le Premier Ministre, Patrick Achi, a lancé, le lundi 24 janvier 2022 à Ebimpé (commune d’Anyama), les travaux de construction de sept établissements de formation professionnelle, d’un coût global de 146,5 milliards de F CFA, répartis sur l’ensemble du territoire national. Ces établissements qui disposeront tous d’un internat pour 14 filières d’enseignement, seront construits à Ebimpé, Yamoussoukro, Kong, Gbéléban (Odienné), Diabo (Bouaké), Dabakala et Korhogo. Les élèves apprenants seront formés, entre autres, aux métiers de Mécanique générale, Electricité et Electronique, Chaudronnerie et soudure, Froid et climatisation, Conducteurs d’engins de travaux publics, etc. Les infrastructures de ces lycées seront aussi disponibles pour la mise en œuvre de « L’école de la Deuxième Chance », dont les effectifs seront plus nombreux en raison de la durée relativement courte des spécialisations proposées. Chaque établissement aura également une spécificité et tiendra compte des activités, ainsi que des potentialités de la région où il est implanté. Ces établissements sont surtout une opportunité pour les jeunes sortis trop tôt de l’école, de revenir vers la formation et l’insertion socio-professionnelle.
Toujours dans le cadre de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes, 159 apprenants, constituant une première vague sur un total de 500 attendus, devant être formés aux métiers de la grande distribution, ont fait leur rentrée solennelle le lundi 28 février 2022 au Centre multisectoriel Mohammed VI de Yopougon. C’était en présence du ministre de tutelle, Koffi N’guessan, cheville ouvrière de « L’école de la deuxième chance ». Âgés de 18 à 35 ans et de niveau 3e, ces auditeurs seront formés pendant cinq mois, répartis dans trois centres de formation professionnelle, notamment le Lycée professionnel commercial de Yopougon, le lycée professionnel hôtelier de Cocody et le Centre multisectoriel Mohammed VI de Yopougon. Au terme de la formation, ils seront détenteurs du diplôme de Certificat de Qualification professionnelle (CQP), qui leur permettra de devenir des employés polyvalents, des vendeurs en charcuterie, boulangerie, boucherie, poissonnerie et de fruits et légumes.
Au titre de l’année scolaire 2021-2022, ce sont au total 2032 apprenants âgés de 14 ans et plus et ayant au moins le niveau CM2, qui vont bénéficier de formation au Certificat de qualification professionnelle (CQP) par apprentissage dans les métiers et dans les établissements de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage. Les inscriptions ont été ouvertes du lundi 07 février au lundi 28 février par la direction générale de l’Apprentissage et de la Formation continue (DGAFC) du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage. Les formations se dérouleront sur une durée de six à huit mois.
Le gouvernement met les bouchées doubles pour atteindre ses objectifs. Il dote le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage de moyens de mobilité. Grâce à l’Agence française de Développement Côte d’Ivoire (AFD), à travers le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), 29 véhicules d’une valeur de 566 millions de FCFA ont été acquis. Ce, afin de permettre aux différents personnels d’effectuer les missions de terrain auprès des établissements.
Le secteur de l’enseignement technique et professionnel n’accueille aujourd’hui que 5% des effectifs des élèves inscrits dans le secondaire. D’ici à 2030, l’ambition du gouvernement est de faire passer ce taux de scolarité à 30%.
Il existe, à ce jour, 67 établissements publics techniques et professionnels qui forment aux diplômes de Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), de Brevet de technicien supérieur (BTS), de Diplôme de technicien supérieur (DTS) et des diplômes d’ingénieurs.
Source : CICG